Guillaume Pellay

— Rappelle-moi #1

(performance, costumes, peintures, danses et histoires)

Au son d’une playlist jouée sur radio-cd, Guillaume Pellay manipule et présente des formes (peintures, costumes et souliers) pour recueillir et mettre en lumière gestes et récits.

guillaumepellay.fr


©Clément Harpillard

Retranscription du texte dit en entrée :

Je vais commencer par un dicton :

« Où il y a le plus d’épines se trouve la plus belle rose ».

Je l’ai trouvé dans ce petit livre « Proverbes et dictons de basse Bretagne », en langue bretonne.

J’avais demandé à mon père comment le prononcer en breton puisque j’avais d’abord lu les dictons en français, et évidemment, je passais à côté de tout le rythme et la poésie de la langue originale.

Il m’a expliqué que la formulation était très littéraire et donc assez difficile à dire en breton, mais il m’a quand même fait une proposition, que je vais essayer d’imiter.

Ça se dit  : « E touez ar muia drein

                  Eman’r gaera rozenn. »              (accentuer sur les zones en gras)

Il y a deux jours le matin à 7h, il m’a envoyé une reformulation par message, que voici :

   « Evit kaoued eur rozenn vrao é rankez mond e barz and drein. Setu.

    C’est plus mieux, ça cogne, c’est terrain.

    Ça veut dire la même chose mais le public est moins élite, plus basique : le vrai peuple. »

C’est moins le sens de ce dicton que l’histoire que je viens de vous raconter qui m’importe, par contre je vous fais passer une photo prise cet été  :

Cette image a plus de sens que le dicton pour regarder les gestes et formes qui vont suivre. C’est une photo du dos de l’autel de l’église de Mouliherne, tout près de Saumur. On ne le voit pas forcément, mais les fleurs sont en plastique. Ce qui suit pourrait être une sorte de commentaire de cette image même si certains éléments lui sont antérieurs.

Parmi ces formes, il y a des chaussures, elles sont venues d’une proposition que j’ai faite à une amie coréenne, donc plus petite que moi, de se grandir par un costume de sorte à me dépasser en taille. J’imaginais que la solution pouvait se trouver dans les chaussures et leur semelle en particulier. Je n’ai pas résisté au désir de m’en fabriquer moi-même.

La danse me vient des soirées, de la fête.

La dance, des années 90.

Et le fond de scène est une peinture inspirée d’une image que les organisatrices du festival ont postée l’été dernier sur Facebook. On y voyait le champs, dans votre dos, qui était couvert de colzas en fleurs.

Tracklist :

piano “classique“ non identifié
Nomad – Devotion (original mix)
Robert Görl – Mit Dir
Plapla Pinky – La Descente